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Par geoss le 21 Février 2013 à 18:28
Bienvenue chez les Ch’tis est un film français réalisé par Dany Boon, sorti le 20 février 2008 dans le Nord-Pas-de-Calais et dans quelques salles de la Somme, le 27 février 2008 dans le reste de la France, en Belgique et en Suisse, un jour après au Luxembourg, et le 25 juillet 2008 au Canada.
Le film raconte les aventures de Philippe Abrams, directeur d’une agence de La Poste dans le sud de la France qui, par mesure disciplinaire, est muté pour une durée de deux ans à Bergues, dans le Nord-Pas-de-Calais.
C’est le deuxième long métrage réalisé par l’humoriste français Dany Boon après La Maison du bonheur. C’est aussi la première fois que Kad Merad occupe, seul, le rôle principal d’un film. Bienvenue chez les Ch’tis a rencontré un immense succès auprès du public : à la surprise de ses protagonistes, il a dépassé le nombre d’entrées réalisées par La Grande Vadrouille et devient alors, avec 20 479 826 entrées, le deuxième meilleur score du box-office français, derrière Titanic (20 758 887 entrées).Générique
Synopsis
Philippe Abrams est depuis de nombreuses années directeur d’une agence de la Poste à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, où il vit avec sa femme Julie, au caractère dépressif, et leur fils Raphaël. Julie fait pression sur lui pour qu’il se fasse muter et trouve un poste au bord de la Méditerranée. Après plusieurs échecs et constatant que de nombreux employés handicapés sont prioritaires dans le choix des mutations, Philippe tente de tricher auprès de son administration en se faisant passer pour un handicapé en fauteuil roulant. Lorsque la supercherie est découverte, il est sanctionné et écope d’une mutation disciplinaire de deux ans à Bergues dans le Nord, près de Dunkerque. Il tente de cacher la nouvelle à sa femme mais lorsque celle-ci découvre la vérité, elle décide de rester dans le Sud avec leur fils et annonce à Philippe qu’il doit partir seul.Philippe et Julie ne connaissent le Nord qu’à travers des clichés. Le grand-oncle de Julie, qui, enfant, a vécu dans le Nord, le décrit comme une région inhospitalière où règnent un froid polaire et des conditions de vie miséreuses. Philippe quitte le Sud la mort dans l’âme, avec de nombreux a priori négatifs à l’esprit. Ses premiers instants dans le Nord-Pas-de-Calais lui font croire que ces clichés sont bel et bien réels : des trombes d’eau s’abattent sur sa voiture lorsqu’il franchit le panneau autoroutier indiquant l’entrée dans la région. Lorsqu’il rencontre Antoine Bailleul, l’un des préposés du bureau auquel il a été affecté, il a des difficultés à le comprendre. Antoine l’héberge provisoirement chez sa mère, envahissante et autoritaire, avec qui il vit. Cependant, après quelques jours, Philippe apprend à connaître ses autres collègues Annabelle, Fabrice et Yann. Il finit par se lier d’amitié avec Antoine, et découvre finalement une région très hospitalière et chaleureuse.
Lorsque Philippe essaie de rassurer son épouse et de lui parler des bons côtés de sa vie dans le Nord, celle-ci ne veut pas le croire et se persuade elle-même que son mari déprime encore plus qu’elle à cause de leur séparation. Philippe finit donc par lui mentir pour ne pas la froisser. D’ailleurs, lorsqu’il est au téléphone avec Julie, Philippe continue d’autant plus de lui cacher la situation qu’il considère que leur éloignement temporaire est positif pour leur relation de couple. Il noircit donc le tableau concernant sa nouvelle vie afin de la dissuader de venir s’installer à Bergues. Mais à force de fausses mauvaises nouvelles, Julie croit son mari déprimé et souhaite le rejoindre pour le soutenir. Lorsque celle-ci lui annonce qu’elle « monte » lui rendre visite, pour la décourager de venir le rejoindre, il a dépeint les Ch’tis comme peu raffinés, incultes, abrutis et ivrognes. Philippe prévient ses collègues de ses propos, mais malgré leur déception, ils lui font quand même la surprise de venir chercher Julie avec un camion de la Poste lorsqu’elle débarque à Lille. Ils jouent le jeu et se comportent avec elle comme Philippe les lui avait décrits. Ils l’emmènent dans une ancienne cité minière qu’ils font passer pour Bergues. Avec la complicité des habitants du lieu, ils font ainsi croire à Julie que tous les clichés qu’elle a sur les gens du Nord sont vrais. Lors d’un barbecue, les collègues de Philippe lui donnent l’impression que la nourriture servie est du chat. À table, tous se comportent de manière bruyante et déplacée.
Le lendemain, cherchant à se rendre au bureau de poste, Julie se rend compte que l’endroit où elle se trouve n’a rien à voir avec Bergues. Elle cherche à voir son mari et lorsqu’elle découvre qu’il lui a menti depuis le début, elle décide, vexée, de retourner dans le Sud.
Philippe s’aperçoit alors que son couple allait mieux grâce à la distance, mais lorsqu’Antoine lui fait remarquer que cette situation n’est pas très franche, il lui répond qu’il est mal placé pour lui donner des conseils étant donné que lui-même n’a pas le courage de dire à sa mère ce qu’il pense vraiment d’elle. Vexé, Antoine prend la décision de parler à sa mère et lui annonce qu’il va épouser Annabelle et quitter la maison. Cette nouvelle ravit sa mère et elle s’empresse de se rendre au bureau de poste pour annoncer à Annabelle qu’elle leur souhaite tous ses vœux de bonheur mais qu’elle va cependant continuer à les surveiller pour être sûre qu’ils soient effectivement heureux.Avec la complicité de Philippe, Antoine demande Annabelle en mariage en déployant en haut du beffroi un drap sur lequel est écrit « Annabelle Je t’m épouse moi biloute ». Ils se marient quelque temps après, Philippe et Julie sont invités à la cérémonie. Lorsque Philippe redescend dans le Sud, il demande à Julie de venir vivre avec lui dans le Nord. Deux ans plus tard, Philippe apprend qu’il est de nouveau muté dans le Sud, à Porquerolles et doit alors quitter la région, avec regrets.
La valse des Ch'tis
Equipe technique
Titre original : Bienvenue chez les Ch’tis
Réalisateur : Dany Boon
Scénario : Dany Boon, Alexandre Charlot, Franck Magnier
Photographie : Pierre Aïm
Montage : Luc Barnier, Julie Delord
Collaboratrice artistique : Yaël Boon
Musique : Philippe Rombi
Décors : Alain Veyssier, Sébastien Monteux-Halleur
Costumes : Florence Sadaune
Son : Lucien Balibar, Franck Desmoulins, Roman Dymny, François Groult
Producteur : Claude Berri, Jérôme Seydoux
Producteur délégué : Richard Pezet
Producteur exécutif : Éric Hubert
Sociétés de production : Pathé-Renn, Hirsch, Les Productions du Chicon, TF1 Films Production, Cinéma et audiovisuel du Nord-Pas-de-Calais (CRRAV), Canal+, CinéCinéma, Centre national de la cinématographie, Région Nord-Pas-de-Calais
Sociétés de distribution : Pathé (France), Alternative Films (Belgique), Christal Films (Québec), Prokino (Allemagne), Medusa Film (Italie)
Pays d’origine : France
Langue originale : français et ch’ti
Format : Couleur / 2,35:1 / 35 mm / Dolby Digital ou DTS
Durée : 106 minutes
Budget : 11 millions d’eurosLe carillon d'Antoine
Distribution complète
Kad Merad : Philippe Abrams, receveur des Postes
Dany Boon : Antoine Bailleul, facteur et carillonneur
Zoé Félix : Julie Abrams, épouse de Philippe Abrams
Anne Marivin : Annabelle Deconninck
Line Renaud : la mère d’Antoine Bailleul
Stéphane Freiss : Jean, DRH de la Poste, ami et supérieur hiérarchique de Philippe
Philippe Duquesne : Fabrice Canoli
Guy Lecluyse : Yann Vandernoout
Lorenzo Ausilia-Foret : Raphaël Abrams, fils de Philippe et Julie
Michel Galabru : le grand-oncle de Julie, qui, enfant, vécut dans le Nord
Patrick Bosso : le gendarme de l’autoroute A7
Fred Personne : M. Vasseur
Zinedine Soualem : Momo
Jérôme Commandeur : l’inspecteur Lebic
Alexandre Carrière : Tony
Jenny Clève : la vieille dame qui chante le P’tit Quinquin
Claude Talpaert : mari de la précédente
Christophe Rossignon : le serveur de la brasserie
Yaël Boonn : la femme énervée au guichet
Franck Andrieux : Monsieur Leborgne
Dominique Parent : Monsieur Mahieux
Jean-Christophe Herbet : le voisin d’Antoine « Tizaute »
Sylviane Goudal : la cliente à la Poste
Nadège Beausson-Diagne : l’employée du bureau Salon no 1
Bruno Tuchszer : un policier de Bergues
Éric Bleuze : l’homme à la mobylette
Jean-François Elberg : l’employé de la station service
Maryline Delbarre : Martine, la femme de Momo
Louisette Douchin : la femme aux moules
Mickaël Angele : l’homme au bar
Cédric Magyari : la gueule noire no 1
Jean-Marc Vauthier : la gueule noire no 2Bande annonce
Dany Boon a commencé à écrire le scénario de Bienvenue chez les Ch’tis en 2006, mais l’idée d’un film sur sa région d’origine remonte à bien longtemps. Il avait toujours voulu se lancer dans la réalisation mais ne savait pas s’il en était capable. Il a d’abord mis en scène la pièce La Vie de chantier puis l’a adaptée en réalisant son premier film, La Maison du bonheur, sorti en 2006, avant de s’attaquer à un sujet qui lui tenait plus particulièrement à cœur. Dany Boon est parti du constat que de nombreuses comédies françaises ont pour cadre le sud de la France (comme Brice de Nice, Taxi ou les films de Marcel Pagnol), alors que le nord sert souvent de cadre à des films dramatiques (comme Germinal ou Ça commence aujourd'hui). Il est donc parti de l’idée que se font les gens qui ne connaissent pas le Nord-Pas-de-Calais, afin de tourner en dérision les clichés et les visions misérabilistes sur la région.
Pendant un an, il a travaillé sur l’histoire, les personnages et un certain nombre de scènes, puis durant les trois derniers mois, une fois la structure terminée, il s’est associé à deux autres scénaristes, Franck Magnier et Alexandre Charlot, afin de peaufiner certaines situations et rôles secondaires et d’obtenir le scénario définitif. La principale difficulté que ces derniers ont rencontrée lors de l’écriture consistait à faire un film à la fois humoristique et crédible, basé sur les préjugés d’un personnage qui ne sait rien du Nord, tout en évitant la caricature. Dany Boon dit avoir basé toutes ses répliques sur ce qu'il a entendu ou lu dans sa vie sur sa région, y compris la réplique de Michel Galabru affirmant que « ça meurt très jeune là-haut »,n 2. Au fil de l'écriture, Dany Boon a également souhaité « faire très attention à ce que même les petits rôles soient bien servis », avec la volonté « que tous les personnages fassent rire, qu’ils aient tous des scènes fortes ».
D’autre part, le thème du Nord-Pas-de-Calais avait déjà été abordé par Dany Boon dans plusieurs de ses sketches auparavant, et notamment dans son spectacle de 2003, A s'baraque et en ch'ti, dont une partie des gags et répliques du film sont issus. Cependant le film n’en est pas pour autant une adaptation au sens strict, Dany Boon lui-même ne le considérant d’ailleurs pas comme un prolongement du spectacle mais comme une comédie originale.
Les corons & le claire de lune à Maubeuge
Choix de la distribution
Plusieurs acteurs ont été pressentis pour le rôle principal de Philippe Abrams. Dany Boon avait initialement pensé à José Garcia mais celui-ci sortait du tournage d’Astérix aux Jeux olympiques et a refusé. Daniel Auteuil a aussi été sollicité pour le rôle mais a refusé car il tournait MR 73. Jean Dujardin et Jean-Paul Rouve auraient aussi refusé l'offre. C’est Richard Pezet, producteur délégué du film pour Pathé, qui proposa à Dany Boon de confier le rôle à Kad Merad, qui n’était alors pas en contrat avec un metteur en scène. Ce dernier a lu le scénario, pour lequel il a eu un coup de foudre, puis il a appelé Dany Boon pour lui donner son accord.
Dany Boon a eu une part importante dans le choix des acteurs pour les rôles secondaires. Pour Julie, la femme de Philippe Abrams, il souhaitait une actrice originaire du Sud. L'agent de Zoé Félix la lui avait présentée comme venant du Sud mais lorsque l'actrice a rencontré Dany Boon, celle-ci a déclaré qu’elle était de Paris mais qu'elle pouvait prendre l'accent. Il l'a cependant choisie car il avait apprécié ses performances dans Déjà mort et Le Cœur des hommes. Pour jouer le rôle de sa propre mère, il a choisi Line Renaud, originaire d'Armentières comme Dany Boon. Celle-ci a dû s’entraîner à parler ch’ti et à retrouver son accent qu’elle avait perdu. Dany Boon a aussi attaché beaucoup d’importance au choix de certains figurants. C’est lui qui a choisi Sylviane Goudal qui joue la femme venant acheter des timbres lorsqu’il est soûl afin « d’assurer une certaine cohérence à l’ensemble ».Pour le rôle de Jean, DRH paranoïaque de la Poste et supérieur de Philippe, c’est la femme de Dany Boon, Yaël Boon, qui a choisi Stéphane Freiss.
Le rôle de l’oncle de Julie, qui se remémore sa jeunesse dans le Nord, a été directement attribué à Michel Galabru par Gérard Moulévrier, le directeur du casting. L’apparition de Michel Galabru parodie la célèbre scène de la rencontre du capitaine Willard (Martin Sheen) avec le colonel Kurtz (Marlon Brando), dans Apocalypse Now42, évoquant « le Nord » et non « l'horreur ».
Lors du recrutement des figurants et petits rôles du film, alors que Dany Boon s’attendait à en voir 200, plus de 1 400 habitants de Bergues se sont présentés et ont été embauchés pour un salaire de 90 euros la journée.Promotion et marketing
La promotion de Bienvenue chez les Ch’tis a commencé bien avant sa sortie avec une campagne de promotion radio et télévisée estimée à 1,5 million d’euros, mais le succès du film tient beaucoup au bouche-à-oreille. La sortie anticipée dans le Nord de la France a permis de limiter les coûts de communication tout en se faisant connaître et en suscitant la curiosité dans le reste de la France. Dany Boon a lui-même présenté le film en avant-première dans 116 salles d’une soixantaine de villes.
Le Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais a également prélevé la somme de 600 000 euros sur son budget communication afin d’accompagner la promotion du film et les avant-premières et afin d’obtenir le droit d’utiliser des portions du film pour la promotion régionale. Sur cette somme, 100 000 euros ont été dépensés pour affréter un TGV spécial afin de faire venir des « stars » de Paris pour une série d’avant-premières à Lille. Cette subvention publique a été à l’origine d’une polémique car elle s’ajoute à la subvention de 300 000 euros déjà accordée par le Centre régional de ressources audiovisuelles. L’acteur Jacques Bonnaffé, les élus du PCF dont Éric Renaud et centristes ont critiqué cette décision de subvention estimant que cette somme aurait pu aller à de nombreuses autres associations culturelles ou aider à la production d’autres films. Elise Ovart-Baratte, chercheuse en histoire contemporaine et militante socialiste, a aussi contesté les 600 000 euros de subvention dans son livre Les Ch’tis, c’était les clichés publié en août 2008.
Le film devait dépasser les deux millions d’entrées pour que la subvention soit restituée à la région Nord-Pas-de-Calais mais uniquement les 300 000 euros du Centre régional de ressources audiovisuelles seront rendus à la région Nord-Pas-de-Calais.Autour du film
La sortie du film a déclenché un véritable effet de mode sur la culture du Nord que les journalistes qualifient de « ch’timania » voire de « ch’timifolie ». Le film a en tout cas eu une certaine influence dans plusieurs domaines, parfois à court terme seulementParodies
Le succès du film a donné lieu à des parodies et détournements. Pendant toute la durée du Festival de Cannes 2008, Les Guignols de l'info ont fait référence au film en parodiant en ch’ti les films ayant obtenu la Palme d'or les années précédentes. La marionnette de Michel Denisot disait comme un leit-motiv que plus rien ne se passait à Cannes, mais plutôt dans le nord de la France, justifiant la présence d’un envoyé spécial à « Bergueswood ».
En 2008, est sorti en sex shop un film pornographique parodique tourné en partie à Bergues, Bienvenue chez les ch’tites coquines (sous-titré : Sortez vos biloutes !), qui raconte l'histoire d'un couple venu en vacances à Bergues. Ce film, réalisé par Fabien Lafait, a également rencontré un certain succès, tel que le DVD fut rapidement en rupture de stock dans certains sex-shops du Nord. Une suite, Bienvenue chez les ch’tites coquines 2, a également été produite en 2009.Biloute
D’après un article du Parisien, le mot « biloute » était pressenti pour entrer dans les éditions 2009 des dictionnaires de langue française tant son emploi s’est répandu partout en France. Le mot peut signifier « mon gars » ou encore « petite bite ». Malgré cette dernière signification, ce terme n’est pas utilisé de façon insultante mais au contraire comme marque d’affection.Le départ
Le film étant protéger pas de vidéos disponible
mais j'ai trouver quelques montages du film interréssants et drôles
à vous de juger .......
Bande annonce ... version horreur
Bande annonce ... version dramatique
Bande Annonce ... version HABBO
Skyfall ... vs Bienvenue chez les Ch'tis
J. Edgar ... vs Bienvenue chez les Ch'tis
Bande Annonce Bienvenue chez les Ch'tis ... Star Wars
Retrouvons maintenant les chansons que nous pouvons entendre dans le film
Jacques Brel ... Le plat pays
Bourvil ... Un clair de lune à Maubeuge
Pierre Bachelet ... Les corons
André Verchuren ... Le p'tit quinquin
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