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    La Folie des grandeurs est un film franco-italo-germano-espagnol de Gérard Oury, très librement inspiré du Ruy Blas de Victor Hugo, sorti en France le 8 décembre 1971.

     

    La folie des grandeurs

     

    Thème générique

     

     

    La folie des grandeursRésumé

    Don Salluste (Louis de Funès) est ministre du roi d'Espagne. C'est un être fourbe, hypocrite et cupide qui collecte lui-même les impôts, qu'il détourne en partie à son profit. Il est détesté par la population qu'il opprime.

    Accusé par la reine, une belle princesse bavaroise, d'avoir fait un enfant illégitime à une de ses dames d'honneur, il est déchu de ses fonctions et condamné à se retirer dans un monastère. Décidé à se venger, il entre en contact avec son séduisant neveu, César, devenu brigand, mais ce dernier refusant d'entrer dans sa machination, il le fait capturer par ses sbires et l'envoie comme esclave aux Barbaresques. Il décide alors d'utiliser pour sa vengeance Blaze, son valet récemment congédié (Yves Montand) et dont il a découvert les sentiments pour la reine : il le fera passer pour César et l'aidera à séduire la reine.

    Le jour même de sa présentation à la cour, Blaze déjoue un attentat ourdi contre le roi par les Grands d'Espagne. Il s'attire ainsi les faveurs du couple royal et devient rapidement ministre. Suivant de loin l'évolution de la situation, Salluste découvre que les Grands ont décidé de se venger de Blaze après qu'il eu décidé avec le roi de taxer les nobles et non plus les pauvres. Ce qui risque de faire capoter la machination de Salluste.

    La folie des grandeursDe son côté, Blaze s'apprête à déclarer sa flamme à la reine, mais cette dernière fuit pour éviter la duègne (Alice Sapritch) qui prend sa place et croit recevoir les compliments de Blaze pour elle, alors qu'il ne s'est pas rendu compte de ce transfert. L'appétence sexuelle de Doña Juana est ainsi attisée. Blaze forcé de partir après l'arrivée d'un baron qui le cherchait, la laisse seule exprimer ses sentiments réciproques non pas à lui mais simplement au chien du roi qui a remplacé Blaze un court instant après son départ.

    Blaze est sauvé de justesse du complot qui le visait par Salluste qui découvrira que son gâteau d'anniversaire est empoisonné. Mais prenant son sauvetage pour une simple faveur de son ancien maître, Blaze est fait prisonnier par Salluste, sans comprendre qu'il vise à travers lui un complot d'une envergure encore plus grande.

    La folie des grandeurs

    Salluste va commettre lui aussi une énorme bourde quand au lieu de prévenir la reine par l’intermédiaire d'un perroquet que Blaze l'aime et souhaite la voir, il envoie l'animal accidentellement dans la chambre de Doña Juana. Une fois encore elle aura droit à diverses confidences qui ne lui étaient pas destinées. Heureusement Salluste réussira tout de même à prévenir la reine de l'invitation de Blaze dans une petite auberge.

    La folie des grandeurs

    La situation se complique encore avec le retour du vrai César, échappé des Barbaresques qui délivre Blaze. Ainsi que l'arrivée de Doña Juana dans l'auberge qui se livrera à un mémorable streap-tease à l'attention de Blaze qu'elle croit toujours fou amoureux d'elle. Bien qu'elle ne demande rien de mieux que de lui faire l'amour, ce dernier repoussera ses avances grâce à la boisson dans laquelle Salluste a versé un puissant somnifère. Et avec César il déjouera tous les plans de Salluste sous les yeux du roi, qui croira que Blaze a définitivement conquis les faveurs de la duègne. Au dernier moment, c'est le vrai César qui part avec la Reine, cachés sur le toit d'un carrosse, sous les yeux émus de Blaze qui voit ainsi un autre profiter de son amour.

    Finalement le roi enverra Salluste et Blaze aux Barbaresques, le premier à cause de son complot, le second pour ne pas avoir voulu épouser Doña Juana. Mais cette dernière poursuivra Blaze jusque dans le désert.....

     

    La folie des grandeurs

     

    Flamenco Blaze

     

    Fiche technique

    Réalisation : Gérard Oury
    Réalisation de la seconde équipe : Jacques Besnard
    Scénario : Libre inspiration et parodie de Ruy Blas drame romantique de Victor Hugo
    Adaptation et dialogue : Gérard Oury, Danièle Thompson, Marcel Jullian
    Assistants réalisateurs : Roberto Bodegas, Jacques Bourdon, Jean-Claude Sussfeld, Miguel-Angel Rivas
    Producteur délégué: Alain Poiré
    Production : Gaumont (Paris), Coral Films (Madrid), Mars Films (Rome) & Orion Filmproduktion (Munich)
    Chef de production : Ricardo Bonilla, Jean Pieuchot
    Directeur de production : Robert Sussfeld, Henri Baum
    Administrateur de production : Robert Demollière, Guy Azzi
    Distribution : Gaumont International
    Musique : Michel Polnareff (Éditions musicales Hortensia Méridian)
    Arrangements musicaux : Hervé Roy
    Images : Henri Decae et Wladimir Ivanov, pour la seconde équipe
    Opérateurs : Alain Douarinou, Franck Delahaye
    Son : Antoine Bonfanti, assisté de André Louis
    Mixage : Jacques Maumont à Paris-Studio-Cinéma de Billancourt
    Script-girl : Colette Crochot
    Décors : Georges Wakhevitch, assisté de Pierre-Louis Thévenet, José-Maria Alarcon, Jean Taillandier, Jean Forestier
    Costumes : Jacques Fonteray, Humberto Cornejo, Pierre Nourry, Jeanne Renucci, provenant des maisons Monty Berman (Londres) et Cornejo (Madrid)
    Robes : Marie Gromtseff
    Montage : Albert Jurgenson, assisté de Jean-Pierre Besnard, Martine Fleury, Catherine Kelber, Dominique Landmann
    Effets spéciaux : Pierre Durin, Jacques Martin, Gérard Guesnier, Daniel Braunschweig, Claude Carliez
    Conseiller équestre : François Nadal
    Générique : Jean Fouchet (Eurocitel)
    Régisseur général : Jean Pieuchot
    Régisseur extérieur : Jean Nassereau
    Carrosses : Manfred de Diepold
    Chapeaux : Jean Barthet - Perruques : Bertrand
    Chaussures : Galvin - Mobilier : Pierre Charron
    Caméra : Samuelson-Alga - 105 minutes
    Genre : Comédie, Historique, Aventure
    Format : Couleur, procédé Eastmancolor
    Tirage : Laboratoire G.T.C
    Date de sortie : 8 décembre 1971 (France)

     

    Bande annonce - reportage



     

    Distribution

     

    Louis de Funès : Don Salluste de Bazan
    Yves Montand : Blaze
    Alice Sapritch : Doña Juana, la duègne (dite "la Vieille")
    Karin Schubert : Marie-Anne de Neubourg, reine d'Espagne
    Alberto de Mendoza : le Roi d'Espagne, Charles II (non nommé et sans rapport avec le personnage historique) (voix doublée par Bernard Woringer)
    Gabriele Tinti : Don Cesar (voix doublée par Dominique Paturel)
    Venantino Venantini : le marquis del Basto (voix doublée par Jean-Pierre Duclos)
    Don Jaime de Mora y Aragón : le marquis de Priego, un Grand d'Espagne (voix doublée par Jean-Henri Chambois)
    Antonio Pica : le duc de Los Montès, un Grand d'Espagne (voix doublée par Jean Martinelli)
    Joaquín Solís : le duc de Sandoval, un Grand d'Espagne
    Eduardo Fajardo : Cortega, un Grand d'Espagne
    Paul Préboist : le muet
    Frédéric Norbert : le page
    Salvatore Borgese : le borgne (voix doublée par Roger Carel)
    Léopoldo Triestre : Giuseppe (voix doublée par Gérard Hernandez)
    Robert Le Béal : le chambellan
    Astrid Franck : une dame d'honneur de la reine
    La Polaca : la danseuse
    Fernando Bilbao : le colosse
    Clément Michu : le valet bègue de Salluste
    Angel Alvarez : un notable
    Claude Carliez : cascadeur
    Sophia Palladium : doublure d'Alice Sapritch dans la scène de strip-tease

     

     

    La folie des grandeurs

      

    Flamenco Blaze 

     

     

     Autour du filmLa folie des grandeurs

    La Folie des grandeurs a été tournée en Espagne (Barcelone, Grenade, Madrid, Ségovie, Séville, Tolède) et au studio Franstudio, à Saint-Maurice dans le Val-de-Marne (France). Les scènes dans le désert ont été tournées dans le désert de Tabernas, dans la province d'Alméria.

    Gérard Oury a confié la bande originale du film à Michel Polnareff. Le style musical est donc en décalage total avec l'époque à laquelle se situe l'intrigue et se rapproche plutôt, par certaines sonorités, des westerns spaghetti de l'époque.
    Bourvil était initialement prévu pour le personnage de Blaze, mais son décès a contraint la production à lui trouver un remplaçant. Gérard Oury et Danièle Thompson rapportent, dans le film documentaire La Folle Heure des grandis, que l'idée de faire jouer le rôle de Blaze par Yves Montand fut soufflée à Gérard Oury lors d'une soirée mondaine par Simone Signoret, épouse de l'acteur, et que les adaptateurs (Oury, Thompson et Jullian), d'abord circonspects, entreprirent alors de réécrire complètement l'adaptation en fonction de la différence de personnalités des deux acteurs successivement prévus pour incarner le personnage de Blaze.

    La folie des grandeursPour la célèbre scène d'effeuillage d'Alice Sapritch, celle-ci est doublée dans certains plans par la strip-teaseuse professionnelle Sophia Palladium. Gérard Oury signale d'ailleurs, dans le film documentaire La Folle Heure des grandis, le moment précis où l'on peut remarquer l'amincissement subit de la taille de la strip-teaseuse, dont on n'aperçoit plus le visage, mais seulement la « croupe » (selon les termes du réalisateur lui-même).

    Les auteurs du film paient avec humour leur tribut à Victor Hugo en précisant dans le générique que même si « Toute ressemblance avec les personnages d'un célèbre drame ne serait que l'effet d'une fâcheuse coïncidence », ils le remercient pour sa « précieuse collaboration ». Gérard Oury et Danièle Thompson reviennent, dans le film documentaire La Folle Heure des grandis, sur l'inspiration puisée chez Hugo et l'on aperçoit des images tirées du Ruy Blas adapté au Théâtre-Français par Raymond Rouleau (de 1960 à 1962), adaptation dans laquelle Gérard Oury, pensionnaire de la Comédie-Française, incarnait le personnage de Don Salluste.

    La folie des grandeurs

    Un acteur jouant l'un des Grands d'Espagne en est véritablement un : Don Jaime de Mora y Aragón, qui incarne Priego, est l'authentique marquis de Casa Riera et, par ailleurs, frère de Fabiola, reine des Belges.
    À l'origine, le film devait s'intituler Les Sombres Héros.
    Le chien du Roi, qui fait de nombreuses apparitions tout au long du film, est un chien de Saint-Hubert.

     

     

    YVES MONTAND ET DE FUNÈS : "LA FOLIE DES GRANDEURS"
    JT 20H - 20/07/197

     

     

    Flamenco


     

     

    Il est l'or


     

     

    Le bain


     

     

    Le gâteau


     

     

     

    La folie des grandeurs

     

     

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