• Il était une fois dans l'ouest

     

     Il était une fois dans l'Ouest (titre original : C'era una volta il West) est un film de Sergio Leone réalisé en 1968 et sorti en France le 27 août 1969. Ce film est considéré comme le chef-d'œuvre du western spaghetti avec Le Bon, la Brute et le Truand. Il a permis un renouveau du western. En 2009, le film est entré dans le National Film Registry pour conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis. Sa musique créée par Ennio Morricone reste aujourd'hui célèbre.

    Il était une fois dans l'Ouest est un film dont l'action se passe lors de la conquête de l'Ouest américain. Il évoque l'âpre rivalité des intérêts pour l’appropriation des terres que traverse la construction du chemin de fer et met en scène différents personnages représentatifs des westerns classiques pour mieux les détourner. Ainsi, le film se trouve être le pont au départ improbable entre western américain et western spaghetti.

    Sergio Leone en fait une œuvre imposante et personnelle, ce qui serait la raison de son échec commercial aux États-Unis (où le film fut amputé de plusieurs scènes à sa sortie), contrairement à l'Europe qui lui a fait un triomphe. Certains spécialistes du cinéma ont également avancé que ce rejet du public américain était dû au refus de voir Henry Fonda dans un rôle de tueur d'enfant.

    Claudia Cardinale hérite du rôle d'une jeune veuve au grand cœur, seul personnage féminin du film, Jason Robards celui de l'aventurier sans scrupule qui trouvera la rédemption. Henry Fonda joue une crapule embauchée par le patron du chemin de fer (Gabriele Ferzetti) pour hâter sa construction et Charles Bronson interprète un vengeur silencieux.

     

    Il était une fois dans l'ouest

    Il était une fois dans l'ouest

     

     

    RésuIl était une fois dans l'ouest

    Le film décrit deux conflits qui ont lieu autour de Flagstone, une ville fictive dans l'Ouest américain : une lutte autour de l'arrivée du chemin de fer et une vengeance contre un tueur froid.

    Un mystérieux joueur d'harmonica (Charles Bronson) arrive en train. C'est la longue scène d'ouverture du film, où l'on voit trois tueurs vêtus de cache-poussière (« long dusty coats » dans la version originale, de longs manteaux poussiéreux) envoyés par Frank l'attendre à la gare sous la chaleur. La séquence se prolonge pendant l'arrivée du train filmée de très loin. Quand le train s'éloigne, le joueur d'harmonica et les tueurs se trouvent face à face. Le joueur d'harmonica les abat tous les trois, tout en étant blessé. Pendant toute la suite du film, il ne sera connu que sous le nom de l'homme à l'harmonica.

    La trame principale du film a pour objet une lutte pour La source fraîche (Sweetwater en version originale), une propriété sur un terrain quasi-désertique près de Flagstone. Pendant longtemps, on se demande pourquoi le propriétaire Peter McBain (Frank Wolff) a fait construire ici une ferme pour s'y installer avec ses trois enfants. C'est beaucoup plus tard dans le film qu'on comprend que McBain a acheté ce terrain car il contient la seule source de la région. Il prévoyait que quand le chemin de fer arriverait, il devrait obligatoirement passer par cette propriété pour alimenter en eau ses locomotives à vapeur. McBain avait aussi acheté une grande quantité de matériaux de construction pour pouvoir construire une gare et des bâtiments alentour.

    Et effectivement la ligne de chemin de fer du magnat Morton (Gabriele Ferzetti) doit bien passer par Sweetwater. Morton envoie son âme damnée Frank (Henry Fonda) pour intimider McBain. Mais Frank et ses complices tuent McBain ainsi que ses trois enfants. Pour faire accuser du meurtre Cheyenne (Jason Robards) et sa bande vêtue de cache-poussière, il en laisse un morceau sur les lieux de son forfait.

    Jill (Claudia Cardinale), que McBain a épousée à La Nouvelle-Orléans, arrive à Flagstone en train par la ligne nouvellement créée. Évidemment, elle ne trouve personne à son arrivée et elle loue une carriole pour rejoindre son mari. Cela donne une séquence dans les collines de Monument Valley aux formes si caractéristiques. Arrivée à Sweetwater, elle découvre toute la famille massacrée et se retrouve héritière de la propriété. Elle décide tout de même de ne pas rentrer en ville et de rester à Sweetwater.

    Il était une fois dans l'ouest

    Dans une auberge sur le chemin de Sweetwater, Harmonica rencontre Cheyenne et sa bande qu'il prend pour la bande de Frank à cause des cache-poussière qu'ils portent, avant que Cheyenne ne démente que les tueurs aient été envoyés par lui. Les deux hommes entretiendront par la suite une forme de sympathie à distance à travers leur collaboration. Arrivé à Sweetwater, Harmonica abat deux hommes envoyés par Frank pour tuer Jill. Il explique à Cheyenne que Jill perdra ses droits sur Sweetwater si, au minimum, la gare n'est pas construite quand le train arrivera. Cheyenne met alors ses hommes au travail pour construire les bâtiments à partir des matériaux disponibles achetés par Mc Bain.

    Frank s'oppose de plus en plus à Morton, ce qui est facilité par l'infirmité de ce dernier, atteint d'une tuberculose des os. Après avoir enlevé Jill et couché avec elle, il la force à lui vendre la propriété à vil prix lors d'enchères en intimidant les autres acheteurs. Mais Harmonica fait une offre très supérieure, de cinq mille dollars, basée sur l'argent de la prime pour la capture de Cheyenne qui était recherché. Après avoir repoussé une nouvelle tentative d'intimidation par Frank, Harmonica redonne la ferme à Jill. À ce stade, certains des hommes de Frank payés par Morton, qui veut reprendre le contrôle de la situation, essaient de tuer Frank. Mais Harmonica les en empêche afin de garder ce privilège pour lui-même. Morton et les autres hommes de Frank sont tués à bord du train du magnat par la bande de Cheyenne.

    Frank se rend alors à Sweetwater pour affronter lui-même Harmonica. Les deux hommes vont s'affronter dans un duel. À ce moment, le motif de la vengeance d'Harmonica est révélé dans un flashback (retour en arrière). Quand Harmonica était enfant, Frank a tué son frère aîné de façon cruelle : il l'a fait pendre à une corde attachée au sommet d'une arche (tournée à Texas Hollywood) debout sur les épaules du jeune garçon et a enfoncé un harmonica dans la bouche de celui-ci. Harmonica tire le premier et blesse mortellement Frank. Juste avant de mourir, Frank lui demande encore une fois qui il est. Il lui enfonce alors l'harmonica dans la bouche.

    Débarrassés de Frank, Harmonica et Cheyenne vont dire au revoir à Jill, qui supervise la construction de la gare alors que les équipes de poseurs de rails se rapprochent de Sweetwater. Cheyenne s'effondre alors, révélant qu'il a été touché par Morton quand lui et ses hommes se battaient contre ceux de Frank à bord de son train.

    Un train amène des rails et le film se termine alors que Jill va donner à boire aux ouvriers. Harmonica s'éloigne en emportant le corps du Cheyenne sur son cheval.

     

    Il était une fois dans l'ouest

     

    Fiche technique

    Titre original : C'era una volta il West
    Titre anglais : Once Upon a Time in the West
    Titre français : Il était une fois dans l'Ouest
    Réalisation : Sergio Leone
    Scénario : Dario Argento, Bernardo Bertolucci, Sergio Donati, Sergio Leone
    Photographie : Tonino Delli Colli
    Musique : Ennio Morricone, bande originale du film
    Production : Fulvio Morsella
    Distribution :Paramount C.I.C.
    Pays d'origine : Italie et États-Unis
    Langue originale : tourné en anglais, post-synchronisé en italien.
    Format : Couleurs Technicolor - 2,35:1 (Techniscope) - 35 mm
    Budget : 5 000 000 USD (estimation)
    Genre : drame, western
    Durée : 180 minutes
    Film interdit aux moins de 13 ans à sa sortie en France, en accord parental de nos jours.
    Dates de sortie :
    Italie : 21 décembre 1968
    États-Unis : 28 mai 1969
    Royaume-Uni : 6 juin 1969
    France : 27 août 1969 

     

     Il était une fois dans l'Ouest ( bande annonce VO )

      

     Distribution

    Claudia Cardinale (VF : Michelle Bardollet) : Jill McBain
    Henry Fonda (VF : Raymond Loyer) : Frank
    Jason Robards (VF : René Arrieu) : Manuel Gutierrez dit « le Cheyenne »
    Charles Bronson (VF : Claude Bertrand) : L'homme à l'Harmonica
    Gabriele Ferzetti (VF : Jean-Henri Chambois) : Morton (patron du chemin de fer)
    Frank Wolff (VF : Henri Poirier) : Peter McBain
    Lionel Stander (VF : Gérard Darrieu) : Le barman
    Keenan Wynn (VF : Louis Arbessier) : Le shérif de Flagstone
    Paolo Stoppa (VF : Jean Clarieux) : Sam, le cocher
    Jack Elam (VF : Pierre Collet) : Snaky (membre du gang de Frank)
    Woody Strode : Stony (membre du gang de Frank)
    Al Mulloch : Knuckles (membre du gang de Frank)
    John Frederick : Jim (membre du gang de Frank)
    Aldo Berti (VF : André Valmy) : Un joueur de poker (membre du gang de Frank)
    Benito Stefanelli : Un joueur de poker (membre du gang de Frank)
    Michael Harvey : Le lieutenant de Frank jouant au poker
    Aldo Sambrell (VF : Gérard Hernandez) : Le lieutenant de Cheyenne
    Enzo Santaniello : Timmy McBain (l'enfant assassiné par Frank)
    Gaetano Santaniello (VF : Patrick Dewaere) : Patrick McBain
    Simonetta Santaniello : Maureen McBain
    Marco Zuanelli (VF : Patrick Préjean) : Wobbles
    Tullio Palmieri (VF : Émile Duard) : Le charpentier ébéniste de Flagstone
    Renato Pinciroli (VF : Alfred Pasquali) : Le premier enchérisseur aux enchères
    Antonio Molino Rojo (VF : Henry Djanik) : Le deuxième enchérisseur aux enchères (membre du gang de Frank)
    Frank Braña : L'homme fumant la pipe aux enchères (membre du gang de Frank)
    Fabio Testi : L'homme avec le chapeau noir aux enchères (membre du gang de Frank)
    Claudio Scarchilli : Un membre du gang de Frank
    Claudio Mancini : Le grand frère de Harmonica (flashback)
    Dino Mele : Harmonica enfant (flashback)
    Antonio Palombi : Le vieux guichetier de la gare

     

    Il était une fois dans l'ouest

    l'Homme à l'harmonica

     

     Production

    Pré-production : Place dans la filmographie de Sergio Leone

    Le film reprend une partie de la trame et de la motivation d'un personnage de Et pour quelques dollars de plus : une histoire de vengeance qui se dévoile au cours du film, grâce à des flash-back. Les flash-back sont liés à une musique et la cause de la vengeance sera entièrement révélée lors du duel final. Mais, au lieu d'une vengeance découlant d'un lien frère-sœur, liée à la musique d'une montre, cette fois la vengeance découle d'un lien frère-frère et elle est liée à un air d'harmonica.

    Après Le Bon, la Brute et le Truand, Sergio Leone ne voulait plus refaire de western et avait commencé à préparer le tournage d’Il était une fois en Amérique. C'est aux États-Unis, où il voulait commencer à produire, qu'on lui a suggéré de faire un autre western. C'est alors qu'il eut l'idée de faire la trilogie Il était une fois....

    Ce film, le premier volet de la trilogie Il était une fois..., permet à Leone de revisiter le mythe de l’Ouest américain et, au nom d’un plus grand souci de réalisme, de lui rendre une vérité altérée par les conventions du cinéma américain. Leone s’est toujours étonné, entre autres reproches qu’il adressait aux westerns classiques, qu’on ne montre pas, par exemple, la réalité de l’impact d’une balle qui faisait un trou énorme dans le corps de la victime. Ou encore qu’on atténue la violence extrême de cette époque qui voyait pourtant un tueur exhiber les oreilles coupées de ses ennemis pour imposer le respect (voir William Quantrill). C’est cependant dans un cercle final, l’arène de la vie, que Leone réunit et enferme ses personnages essentiels et exprime le moment de vérité du film qui se conclut, de façon la plus classique, par le duel inhérent à tout western. C'est le premier film d'une trilogie qui comprend ensuite Il était une fois la révolution (1971) et Il était une fois en Amérique (1984).

    Les thèmes du film — et c’est une constante chez Sergio Leone — sont par ailleurs magnifiés par une mise en scène savante et toujours spectaculaire illustrée d’un accompagnement musical ou sonore expressif. On peut notamment évoquer le début du film, devenu mythique, avec les trois tueurs qui attendent le train et ses gros plans sur des regards, les craquements de doigts, la mouche tournant autour de Jack Elam, les gouttes d'eau tombant sur le chapeau ou encore la roue grinçante de l'éolienne. Si l'on excepte les quelques mots prononcés par le chef de gare dans la première minute du film (mais qui n'obtiennent pas de réponse), les premières paroles ne sont échangées que onze minutes après le début du film, ce qui en fait une des plus longues scènes de silence du cinéma. Cette séquence constitue aussi le plus long générique de l'histoire du cinéma.

    Le film multiplie les savants cadrages et installe dans l’espace les personnages d’une façon souvent saisissante : fréquentes plongées ou contre-plongées, caméra placée sous un angle insolite allongeant, par exemple, les silhouettes ou remplissant l’écran d’yeux présentés en très gros plans. Les combats sont filmés en deux temps comme autant de ballets : d’abord, une lente montée de l’attente qui accroît la tension avant que l’exaspération des nerfs n’explose dans les coups de feu.

    Ce film devenu culte qui insiste sur le passage entre deux époques et dont la tonalité de désenchantement se prolongera dans Il était une fois la révolution annonce, par le double thème du duo et de la désillusion, Il était une fois en Amérique. Les trois films, sans être des suites, sont toutefois à voir dans l’ordre chronologique.

     

    Il était une fois dans l'ouest

    Cheyenne

     

     Acteurs

    Sergio Leone, qui avait essayé d'engager Charles Bronson dans les films Pour une poignée de dollars et Le Bon, la Brute et le Truand, obtint enfin son accord pour interpréter Harmonica, un Mexicain obnubilé par le désir de venger son frère assassiné par Frank.

    Pour le rôle de Frank, Leone tenait absolument à Henry Fonda, en contre-emploi des rôles de braves types honnêtes, nobles et positifs qui firent sa renommée : il joue ici un tueur ignoble n'hésitant pas à massacrer des innocents et des enfants et crachant à tout bout de champ. Eli Wallach, qui interprétait Tuco dans Le Bon, la Brute et le Truand, persuada Fonda d'accepter le rôle. Ce dernier se fit projeter tous les films de Leone, qu'il ne connaissait pas, avant de se décider. Au tout début du tournage, Leone, voyant Fonda avec des lentilles de couleur marron et une moustache, voulut immédiatement le remplacer. Mais après avoir été maquillé et habillé, celui-ci convainquit le réalisateur sans avoir dit un seul mot. Sa performance est remarquable, car né en 1905, il avait 63 ans lors du tournage du film, dans lequel il semble beaucoup plus jeune, surtout dans le flash-back final qui révèle le motif de la vengeance d'Harmonica.

    Le frère d'Harmonica est joué par Claudio Mancini, directeur de production du film.

    L'actrice qui joue la femme indienne s'enfuyant de la gare en séquence d'ouverture est en réalité d'origine hawaïenne. Il s'agit de la femme de Woody Strode.

    C'est à Robert Hossein qu'on proposa d'abord le rôle de Morton avant de le confier à Gabriele Ferzetti.

    Le premier jour, Jason Robards jouant Cheyenne, arriva complètement ivre. Sergio Leone menaça de l'exclure du tournage s'il recommençait. Par la suite, il ne causa pas de problèmes, sauf le jour de l'annonce de l'assassinat de Robert « Bobby » Kennedy (le frère cadet de JFK). Il obligea alors Leone à arrêter le tournage pour le reste de la journée.

    Pour la scène d'ouverture avec les trois tueurs (Stony, Snaky et Knuckles), Sergio Leone désirait, en forme de clin d'œil, les faire jouer par les trois protagonistes du Bon, la brute et le truand : Lee Van Cleef, Eli Wallach et Clint Eastwood. Mais ce dernier, dont la notoriété commençait à grandir, refusa car son personnage mourrait dès le début du film. L'un de ces gredins est joué par Jack Elam, second couteau dont le strabisme sert admirablement la scène. L'acteur noir est Woody Strode, devenu célèbre dans le monde du western pour avoir joué le Sergent noir de John Ford. Le dernier larron, Al Mulock, a interprété un chasseur de primes manchot dans Le Bon, la Brute et le Truand.

    Ce même Al Mulock se suicida pendant le tournage en sautant par la fenêtre de la chambre de son hôtel à Guadix, en Espagne, vêtu du même costume qu'il portait dans le film. Un des scénaristes, Mickey Knox, et le directeur de production, Claudio Mancini, qui étaient assis dans une chambre de l'hôtel, le virent passer de leur fenêtre. Selon Mickey Knox, la première réaction de Sergio Leone a été d'exiger de récupérer le costume de scène.

     

    Il était une fois dans l'ouest

     

     Tournage

    Le tournage s'est déroulé d'avril à juillet 1968. Le film a été tourné à Monument Valley en Arizona, dans la région de Moab dans l'Utah ainsi qu'à La Calahorra et à Tabernas (à Western Leone) en Andalousie.

    Les scènes d'intérieur de l'établissement de Lionel Stander, situé dans Monument Valley, ont été filmées à Rome aux studios de Cinecitta. Lorsque les hommes de Cheyenne y pénètrent, on aperçoit un nuage de poussière rouge. Celle-ci a été apportée de Monument Valley afin de donner plus de réalisme à la scène.

    La demeure des McBain est le reste du décor d'un village médiéval construit pour le film Falstaff d'Orson Welles en 1965 dans la région d'Alméria. Leone l'a racheté puis restauré.

    Dans ce film, Claudia Cardinale et Paolo Stoppa font la plus "longue" randonnée de buggy de l'histoire du cinéma. Elle commence en Espagne, passe par Monument Valley dans l'Utah et se termine à la ferme des McBain en Espagne.

     

    Il était une fois dans l'ouest

     

     Bande son

    La musique du film a été composée et dirigée par Ennio Morricone, complice de Sergio Leone. Selon certaines interviews du compositeur, Leone lui aurait fait refaire le travail vingt fois avant de se déclarer satisfait. La musique était jouée sur le plateau durant le tournage afin de mieux imprégner les acteurs. La bande originale resta très longtemps en tête des hit-parades.

    Chacun des quatre thèmes principaux est joué à l'apparition d'un personnage du film. L'harmonica désaccordé pour Charles Bronson, une séquence grinçante à base de cordes puis s'étendant à tout un orchestre pour Frank, une phrase très séquencée pour Cheyenne. Pour Jill, une séquence de ragtime, ou une mélodie romantique, avec des voix angéliques.

    L’accompagnement musical, lui aussi très célèbre de Morricone, accentue les effets, de sorte que la théâtralisation de l’image et la musique très expressive font penser à un grand opéra baroque. La musique et l'image procèdent en effet l’une de l’autre, se nourrissent l’une de l’autre. Il suffit d’évoquer la terrible séquence des deux frères, l’aîné juché sur les épaules de son cadet jouant de l’harmonica, dont toute la force provient précisément de cette alliance intime entre ce qui est montré au travers d’une image saisissante et ce qui est entendu dans une partition musicale allant crescendo.

    Il était une fois dans l'Ouest est un album de Ennio Morricone, sorti en octobre 1969, comme bande originale du film Il était une fois dans l'Ouest. Sur cet album, l'orchestre est dirigé par l'auteur.

     

    Il était une fois dans l'ouest

     

     Analyse

    Personnages

    Le propos de Leone se veut prophétique. L’Amérique fondée sur la conquête et la survie se transforme ainsi en une Amérique fondée sur la loi et l'égalité des droits. En effet, à l’époque de la réalisation du film, le Women Liberation (Mouvement de libération des femmes) connaissait son apogée aux États-Unis.

    Le passage entre les deux époques est d’ailleurs parfaitement symbolisé par la construction de la ligne de chemin de fer qui relie non seulement deux espaces, l'Est et l'Ouest, mais aussi deux époques, celui des pionniers du Far West qui s’efface peu à peu devant celui de la civilisation moderne.

    L’un des intérêts du scénario, écrit, entre autres, par Bernardo Bertolucci et Dario Argento, est d’en montrer les répercussions sur les personnages eux-mêmes qui n’ont d’autre choix que de disparaître ou de s’adapter. Trois d’entre eux ne s’intègrent pas et sont appelés à s’effacer. C’est d’abord Frank, hors-la-loi, chef de bande et rebelle à toute légalité, qui représente une époque révolue car, désormais, la loi se généralise. Le bandit généreux, Cheyenne, dont le romantisme n’a plus sa place dans une société devenue mercantile, disparaît également. C’est enfin Harmonica dont le mode de vie fondé sur le sens de la justice et le goût pour la solitude ne peut s’accommoder d’un monde de plus en plus organisé et fondé sur la collectivité. On songe, à son propos, au beau mouvement de caméra qui, par un travelling circulaire, donne à voir, en un plan de plus en plus général, le chantier du chemin de fer, puis les dizaines d’ouvriers au travail et le personnage d'Harmonica qui s’y fond comme s’il disparaissait en tant qu’individu, comme s’il s’agissait de la fin de l’individu.

    Jill, interprétée par Claudia Cardinale, prête à tout pour survivre, est la seule à réussir ce passage entre l’ancien et le nouveau monde. La séquence finale, qui la montre donnant de l’eau aux ouvriers, signifie sans doute la fidélité à ses origines, car elle choisit les ouvriers exploités et humiliés comme elle en même temps que son adaptabilité, des ouvriers construisant l’avenir. C'est Bertolucci qui a proposé à Leone de centrer l'histoire du film sur un personnage féminin.



    La balle magique d'Harmonica : personnage réel ou fantastique ?

    Le personnage d'Harmonica présente un intérêt particulier en raison des interrogations suscitées par sa rapide récupération de la blessure par balle que lui inflige l'un des hommes de main de Franck au début du film à Cattle Corner. Ce personnage relèverait-il du fantastique ou du surnaturel ?

    Cette « guérison » si rapide résulte soit d'une erreur flagrante dans le script, soit du fantastique. La méticulosité bien connue de Sergio Leone plaide pour la seconde hypothèse, ce qui a ouvert la voie à donner au personnage d'Harmonica un pouvoir quasi surnaturel d’invincibilité propre aux justiciers divins. Cette récupération physique est tellement rapide qu'elle paraît très improbable et le problème qu'elle pose, au regard de la vraisemblance du scénario, est bien réel. S'il n'y a pas d'erreur alors Harmonica peut être considéré comme un personnage de justicier vengeur démiurge qui apparaît toujours au moment opportun pour conduire chacun des personnages sur la route de son propre destin .

    Il existe une autre piste qui pourrait conduire à conforter la thèse de l'invraisemblance dans le script. À l'origine le film a été présenté dans deux versions différentes entre les États-Unis et l'Europe. La première version comportait la scène dans laquelle Harmonica se relève et place son bras en écharpe mais ne comportait pas la scène de l'auberge où il parle de cache-poussière vus « tout à l'heure », ce qui permet de penser qu'un certain temps, propice à la récupération, a pu s'écouler entre la première scène et les suivantes. La deuxième version (en France notamment) ne comportait pas la scène de l'écharpe autour du bras gauche, ce qui permet de penser que la blessure de l'Harmonica n'était pas trop grave et explique qu'il apparaisse en pleine possession de ses moyens dans la scène de l'auberge.



    Anecdotes

    Anachronisme : lors de la préparation de la fête du mariage, la fille de McBain chante quelques lignes de Danny Boy, une chanson écrite en 1910.
    Anachronisme : le conducteur qui emmène Claudia cardinale à la ferme cite Charles E. Stenton, "La Fayette nous voilà" (1917).
    À l'arrivée de Jill, le cadran de l'horloge de la gare est montré à deux reprises : visiblement dans un plan il est neuf, dans un autre il est abîmé.
    Lorsqu'Harmonica rencontre Jill dans le ranch McBain, il a une estafilade à la pommette gauche. Le lendemain lorsqu'il va à la rencontre de Franck, sa pommette est intacte.
    Dans la scène de la pendaison, Franck met un harmonica écrasé sur la tranche dans la bouche d'Harmonica. Dans les plans suivants le même harmonica est intact, pour apparaître de nouveau écrasé (par les dents qui le serrent) au moment où Harmonica tombe à terre.

     

    Il était une fois dans l'ouest

    Il était une fois dans l'ouest

    l'Ultimo rantolo

    Final

     

     Phrases cultes

    – Harmonica : J'ai vu trois de ces cache-poussières tout à l'heure. Ils attendaient un train.
    – Cheyenne : ???
    – Harmonica : Y avait trois hommes à l'intérieur des cache-poussières.
    – Cheyenne : Alors ?
    – Harmonica : À l'intérieur des hommes y'avait trois balles.

    Harmonica : Vous avez un cheval pour moi ?
    Le tueur : Question chevaux, on est un peu juste... On s'excuse...
    Harmonica : J'en vois deux qui ne sont à personne.

    Cheyenne : Il joue de l'harmonica… mais il joue aussi de la gâchette.
    Frank : Je n'ai aucune confiance en quelqu'un qui porte à la fois une ceinture et des bretelles... en quelqu'un qui doute de son pantalon.
    Harmonica : Vos amis ont un taux de mortalité très élevé. Hier trois, aujourd'hui deux...
    Cheyenne (à Jill Mc Bain) : Tu connais un homme qui se balade dans la région en jouant l'harmonica ? Il a une gueule qu'on n'oublie pas. Il joue de l'harmonica quand il devrait parler, et il parle quand il ferait mieux de jouer.
    Cheyenne : Il taille un morceau de bois. Et j'ai l'impression que quand il aura terminé, il se passera quelque chose
    Sam, le cocher : Faut vraiment venir de loin pour donner un nom pareil à un bled pareil !

    Harmonica : La prime pour la capture de cet homme est de 5000 dollars.
    Cheyenne : Un certain Judas a trouvé que 30 dollars, c'était tout à fait suffisant.
    Harmonica : Y avait pas de dollars à cette époque-là.
    Cheyenne : Mais des fils de putes, ça y en avait.

    Cheyenne : Une ville près d'une gare... ça peut rapporter des centaines de milliers de dollars... Des milliers de milliers de dollars même.
    Harmonica : Ça s'appelle des millions.
    Cheyenne : Des millions? Hmm.

     

    Ref : Wikipédia 

     

    Henry Fonda - Il était une fois dans l'ouest

    Claudia Cardinale - Il était une fois dans l'ouest

    Charle Bronson - Il était une fois dans l'ouest

    Jason Robards - Il était une fois dans l'ouest

     

     

    Il etait une fois dans l'ouest .. trois extraits

     

     

     

     

     

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 20 Juin 2016 à 08:43
    Bonjour Georges Un des grands films de Sergio Leone à l'atmosphère si particulière . J'ai adoré , j'adore ... Passes une belle journée Bises Nadine
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