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Par geoss le 1 Mai 2013 à 23:42
Fernandel, de son vrai nom Fernand-Joseph-Désiré Contandin, est un chanteur acteur et réalisateur français né le 8 mai 1903 à Marseille (Bouches-du-Rhône) et mort le 26 février 1971 à Paris.
Issu du music-hall, il fut durant plusieurs décennies l'une des plus grandes stars du cinéma français, champion du box-office qui attira plus de 100 millions de spectateurs dans les salles.
Comique emblématique du cinéma d'après-guerre, beaucoup de ses films sont devenus des classiques, comme Le Schpountz, L'Auberge rouge, Ali Baba et les Quarante voleurs ou La Cuisine au beurre, au même titre que plusieurs de ses personnages, à l'image de Don Camillo. Il a également brillé dans les compositions plus dramatiques notamment dans La Vache et le Prisonnier, Naïs ou Heureux qui
comme Ulysse.Chanteur populaire, il a également laissé une discographie importante, parsemée là aussi de classiques tels que Félicie aussi, Ignace ou Le Tango corse. Reconnaissable grâce à sa fameuse « gueule de cheval » comme il se plaisait à le dire lui-même, il acquit une popularité telle en France et dans le monde que le général de Gaulle déclara qu'il était le seul Français à être aussi célèbre que lui. Son succès ne s'est jamais démenti. Marcel Pagnol dit aussi de lui : « Il a été l'un des plus grands et des plus célèbres acteurs de notre temps et l'on ne peut le comparer qu'à Charlie Chaplin ».
Il est le père du chanteur comédien Franck Fernandel et le grand-père de l'écrivain Vincent Fernandel. Son frère était également comédien sous le pseudonyme de Fransined.
Biographie
Fernand-Joseph-Désiré Contandin naît au 72, boulevard Chave à Marseille. Son père, Denis Contandin, comptable mais aussi comédien-chanteur amateur sous le pseudonyme de Sined (anagramme de Denis), et sa mère, également comédienne amatrice, remarquent rapidement le talent du jeune Fernand. Celui-ci suit souvent son père lors des concerts qu'il organise dans la banlieue marseillaise en montant sur les planches. C'est à l'occasion d'un concours pour petits chanteurs
amateurs qu'il remporte le premier prix des enfants prodiges au théâtre du Châtelet de Marseille.Fernandel a deux frères, Auguste-Marcel, son aîné de 6 ans (avec lequel il se produira un temps sous les noms de Marcel et Fernand Sined), et Francis dit Fransined plus jeune que lui de 11 ans, ainsi qu'une sœur.À sa sortie de l'école, le père de Fernand le place à la Banque nationale du crédit de laquelle il ne tarde pas à se faire congédier. Il enchaîne ensuite les petits boulots alimentaires, portant des sacs de sucre dans le port de Marseille (il tient une semaine), travaillant dans une maison de tissus et dans de nombreuses banques, mais sa passion du tour de chant et son caractère volage ne lui permettent pas de s'assurer une situation stable.
En parallèle, il monte sur scène comme chanteur dans des noces et banquets, comique troupier dans les cafés-concerts, où il surprend par son profil chevalin. Andrex, comédien et ami de l'acteur, raconte à son propos : « Fernandel, qui n'était alors que Fernand, fit ses débuts sur scène à cinq ans en chantant le répertoire militaire avec son frère aîné, Marcel. Il connut son premier grand succès à sept ans, un jour où, paralysé par le trac, il fut propulsé sur la scène par son père, d'un grand coup de pied au derrière ; il s'empêtra dans son sabre et s'étala de tout son long sous une tempête de rires. Par la suite, il n'eut plus jamais peur d'affronter le public. »
Le 4 avril 1925, à 22 ans, il épouse Henriette Manse, la sœur de son ami, le parolier Jean Manse. Ils auront trois enfants : Josette en 1926, Janine en 1930 et Franck en 1935. C'est à la mère d'Henriette que fut attribuée l'origine de son pseudonyme « Fernandel », celle-ci, voyant le jeune Fernand si empressé auprès de sa fille dit en riant : « Fernand d'elle... », phrase qui fit immédiatement mouche et fut adoptée par le comédien pour en faire son nom de scène. Cependant il est aussi probable que Fernandel vienne directement de l'occitan, qui signifie « petit Fernand ». Il effectue son service militaire un mois après son mariage. Affecté au 93e régiment d'artillerie de montagne de Grenoble, il est libéré le 29 avril 1926.
En octobre, Fernandel commence à chanter en première partie de programme au cinéma Odéon de Marseille, lequel fait partie du circuit Paramount. Son répertoire comporte des succès d'Ouvrard (C'est beau la nature), de Polin (Elle a de la barbe) et quelques créations, dont deux chansons écrites par Jean Manse. Il est alors repéré par le directeur des établissements Paramount, qui le fait engager pour l'ensemble du circuit.
Débuts parisiens
Le 7 décembre 1928, il monte à Paris et se produit à Bobino. Devant le succès de cette prestation, il signe dès le lendemain un contrat de dix-neuf semaines pour le circuit des cinémas Pathé de Paris. Malgré la mort de son père le 10 mars 1930, il poursuit sa carrière de comique à Paris. Installé dans un modeste hôtel de Ménilmontant, rue Pelleport, il débute à l'Élysée-Palace de Vichy. C'est là qu'Henri Varna, directeur du Casino de Paris et du théâtre Mogador le voit et l'engage pour la revue d'hiver du concert Mayol, revue déshabillée à succès de l'époque
réunissant le tout-Paris. Fernandel et Parisys y interprètent trois sketches intercalés entre les numéros de danse. Le réalisateur Marc Allégret qui y assiste est frappé par le physique et la personnalité de Fernandel ; il décide de lui offrir le rôle d'un groom dans le film qu'il prépare avec Sacha Guitry Le Blanc et le Noir. 1930 marque ainsi le début de la carrière
cinématographique de Fernandel.L'année suivante en 1931 Jean Renoir lui offre un rôle plus important aux côtés de Michel Simon dans On purge bébé, d'après la pièce de Georges Feydeau. L'année suivante, il est pour la première fois la vedette d'un film Le Rosier de madame Husson de Dominique Bernard-Deschamps d'après une nouvelle de Guy de Maupassant, dans lequel il interprète un rôle qu'on lui confiera souvent par la suite : celui d'un jeune homme niais (en l'occurrence ici un puceau qui perd sa virginité dans un lieu de plaisir).
Par la suite, ses triomphes se multiplient, notamment dans les films de Christian-Jaque, Un de la
légion et François Ier (1936), mais surtout dans ceux de Marcel Pagnol : Angèle (1934), Regain
(1937), Le Schpountz (1938), La Fille du puisatier (1940), et plus tard Topaze (1951).Les succès cinématographiques n'empêchent pas Fernandel de continuer une carrière de chanteur. Il joue dans de nombreuses comédies musicales, le plus souvent transformées en film par la suite. Certaines des chansons qui y sont interprétées deviennent des « tubes », comme Ignace, Simplet ou Félicie aussi.
En 1937, il publie ses premières mémoires en feuilletons qui s'arrachent dans le quotidien communiste Ce soir.
En 1939, à la suite de la déclaration de guerre à l'Allemagne, il est mobilisé pendant la « drôle de guerre » à Marseille dans le 15e escadron du train des équipages. Il est cantonné dans la cour de son unité après avoir provoqué une émeute lors de son premier tour de garde, puis démobilisé à la suite de la signature de l'armistice. Il a entre temps enregistré Francine (1939), chanson très engagée contre la propagande allemande.
Don Camillo
Ses films des années 1940 seront peu marquants, essentiellement tournés pour la Continental-Films. Comme nombre d'artistes sous l'Occupation, il continue de chanter dans des cabarets et fredonne sur Radio Paris1. Dans les années 1950, il retrouve le succès grâce à des films comme L'Auberge rouge (1951) de Claude Autant-Lara, Ali Baba et les Quarante voleurs (1954) de Jacques Becker et surtout La Vache et le Prisonnier d'Henri Verneuil tourné en 1959.
Mais c'est surtout la série des Don Camillo, tirés de l'œuvre de Giovannino Guareschi dans laquelle le curé et le maire communiste d'un petit village italien se livrent une lutte d'influence, qui va lui apporter l'immortalité. Il tourne six films : Le Petit Monde de don Camillo (1951) et Le Retour de don Camillo (1953) de Julien Duvivier, puis, avec d'autres réalisateurs, La Grande Bagarre de don Camillo (1955), Don Camillo Monseigneur (1961), Don Camillo en Russie (1965) et enfin Don Camillo et les Contestataires, qu'il commence en 1970 mais ne pourra achever en raison d'un cancer qui va l'emporter l'année suivante.
Le 18 janvier 1953 alors qu'il était à Rome avec sa fille Jeanine, Pie XII le pria de venir au Vatican afin, dit-il, de faire la connaissance « du plus connu des prêtres de la chrétienté après
le pape ».Autres activités
Réalisateur de trois de ses films (Simplet en 1942, Adrien en 1943 et sur un scénario de Sacha Guitry : Adhémar ou le Jouet de la fatalité en 1951), il fonde en 1963 avec Jean Gabin la société de production Gafer. Leur première production sera L'Âge ingrat de Gilles Grangier.
Fernandel a également remporté un grand succès avec les enregistrements discographiques des Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet (La Chèvre de monsieur Seguin, Les Trois Messes basses, Le Secret de maître Cornille, etc.); Grand prix du disque de l'académie Charles-Cros.
Atteint d'un cancer du poumon, il meurt le 26 février 1971 dans son appartement de l'avenue Foch à Paris. Il est inhumé au cimetière de Passy.
Il était propriétaire d'une villa à Carry-le-Rouet et d'une vaste demeure à Marseille, « Les Mille Roses ».
Distinctions et récompenses
1914 : Second au concours Comœdia de la chanson organisé au théâtre du Châtelet de Marseille (devenu Capitole) derrière un certain Larquet, mais lui permettant néanmoins de débuter au cabaret du Palais de cristal
1949 : Grand Prix du rire pour On demande un assassin
1952 : Ruban d'argent du meilleur acteur étranger dans un film italien décerné par le syndicat descritiquescinématographiques italiens
1952 : Victoire du meilleur acteur pour Le Petit Monde de Don Camillo
1953 : chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur (introduit par Marcel Pagnol)
1953 : chevalier dans l'ordre national du Mérite
1953 : Grand Prix de l'Académie du disque pour Lettres de mon moulin
1954 : médaille de l'acteur le plus populaire en Belgique (puis 9 Oscars de la popularité en Belgique wallonne)
1954 : Léopard d'or au Festival de Locarno 1954 grâce à ses six rôles dans Le Mouton à cinq pattes
1957 : citoyen d'honneur de la ville de Cassino (Italie)
1960 : chevalier dans l'ordre des Arts et des Lettres
1960 : Oscar européen de la popularité
1964 : prix Georges-Courteline de l'humour remis par son colauréat Bourvil
1964 : prix Orange de l'acteur le plus coopératif de l'année par la presse
1964 : Orphée d'or du disque lyrique pour Mam'zelle Nitouche
1967 (7 décembre) : Invité du général de Gaulle au palais de l'Élysée pour une réception officiel en compagnie d'autres artistes français comme Louis de Funès, Gérard Oury, Jean Delannoy...
1968 : Intronisation au Grand Conseil des vins de Bordeaux
1968 : Grand Prix de l'Académie du disque pour Lettres de mon moulin
1970 : Grand Prix du cinéma français remis lors de la Nuit du cinéma par Claude DauphinCitations
Fernandel : « Le pastis, c'est comme les seins. Un c'est pas assez et trois c'est trop. »Fernandel à propos de son personnage de don Camillo : « Si je l'ai aimé ? Pensez donc ! J'avais Dieu comme partenaire. »
Marcel Pagnol à propos de Fernandel : « Il possède le don de faire rire des êtres qui ont tant de raisons de pleurer. »
Sacha Guitry : « Moi on m'admire, vous on vous aime. »
Charles de Gaulle à son propos, l'ayant invité le 3 mai 1968 au Palais de l'Élysée devant un parterre de notables : « C'est le seul Français qui soit dans le monde plus célèbre que moi ! »
Fernandel, ma filmographie c'est ICI
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