-
Noël-Noël
Noël-Noël (nom de scène de Lucien Édouard Noël), est un acteur français né à Paris le 9 août 1897, mort à Nice le 4 octobre 1989.
Biographie
Né au 55 rue du Temple, Paris 4e, fils de Charles Célestin Noël (1857-1934), marchand de vins (puis employé à la Banque de France), et de Marie Eugénie Mathieu (1860-?), il fait ses études au lycée Turgot. Il apprend le piano. Il est employé stagiaire à la Banque de France du 23 novembre 1914 au 27 août 1917, avant de partir au service militaire et d'être mobilisé. De retour à la vie civile, il devient dessinateur humoristique pour le Canard enchaîné et pour l'Humanité, tout en essayant de se produire comme chansonnier dès 1920. Marié en premières noces le 27 mars 1920 à Berthe Marie Geneviève Cornet (Mairie du XVe, Paris), puis avec Isabelle Jeanne Julie Rosa Lavallée (1900-1990) le 3 décembre 1930 (Mairie du XVIe, Paris).
Il débute aux Noctambules en s'accompagnant lui-même au piano ; il passe ensuite à La Pie qui chante. À partir de 1927, il participe aux revues du Théâtre de Dix-Heures : Ah ! La bonne heure (1927), C'est l'heure exquise (1928).
Noël-Noël ne cesse à cette époque d'écrire et de composer : Le Chapeau neuf, L'Enterrement, Souvenir d'enfance, La Soupe à Toto, Les Étrennes… Il enregistre ces chansons qui illustrent les petits faits de la vie quotidienne, en 1931 pour la firme Odéon.
Avec La Prison en folie (Henry Wulschleger, 1930), il commence une carrière d'acteur au cinéma. On le retrouve, entre autres, dans Mistigri (Harry Lachman, 1931), Monsieur Albert (Karl Anton, 1932), L'Innocent (Maurice Cammage, 1937), dont il est le co-scénariste, Sur le plancher des vaches (Pierre-Jean Ducis, 1940) dont il est scénariste.
Paul Colline, chansonnier et scénariste, lui confie le rôle d'Adémaï Joseph, petit paysan naïf et rusé, victime d'innombrables mésaventures qu'il incarne dans quatre films :
Adémaï et la Nation armée (1932)
Adémaï aviateur (1934)
Adémaï au Moyen Âge (1935)
Adémaï bandit d'honneur (1943).
Toutefois, dans le dernier volet Adémaï au poteau-frontière (1949), le personnage est incarné par Paul Colline lui-même.Il devient une vedette et se produit plus rarement sur scène. Toutefois, il passe à l'A.B.C., chaque fin d'année à partir de 1934. D'octobre 1938 à la guerre, il anime une émission sur Radio-Cité aux côtés de Saint-Granier. Il continue de se produire sur scène pendant l'occupation, à l'A.B.C. (octobre 1940), à l'Européen (décembre 1940), au Théâtre de Dix-Heures (mai 1941), à l'Etoile (mai 1943). Il est ensuite interdit par les nazis après avoir chanté Vaches de boches.
En 1945, il tient le rôle de Clément Matthieu dans La Cage aux rossignols, en plus de participer au scénario et aux dialogues. C'est ce film qui inspira Les Choristes.
Son plus grand rôle est sans doute celui qu'il tint dans le Père tranquille (1946), où il joue le rôle d'un Français moyen, apparemment homme égoïste surtout préoccupé par ses orchidées, en fait chef d'un réseau de la Résistance. Ce film permet à Noël-Noël d'abandonner pour quelque temps les rôles comiques, mais il y revient très vite, notamment avec les Casse-pieds (1948).
En 1950, il réalise La Vie chantée, film dans lequel il interprète ses succès : Les Polonais, Le Maladroit, Les Départs, Mariage mondain, Le Rasoir du coiffeur…
Parmi les grands succès d'audience, il faut noter À pied, à cheval et en voiture (1957), film qui sera suivi un an plus tard par À pied, à cheval et en spoutnik, dont Noël-Noël sera le scénariste (il avait déjà participé à la réalisation du Père tranquille).
Il joue encore dans Messieurs les ronds-de-cuir (1959), puis dans Les Vieux de la vieille, film dans lequel il partage l'affiche avec Jean Gabin et Pierre Fresnay, et où il campe un formidable personnage, plein de malice et de tendresse. Il abandonne ensuite peu à peu l'écran. Il tente sa chance comme réalisateur en 1971 avec Le Voyageur des siècles, film dont l'intrigue est basée sur une machine à remonter le temps.
Par la suite, Noël-Noël s'éloigne du cinéma, vivant une vieillesse tranquille à Nice, où il s'éteint le 4 octobre 1989. Il est inhumé à Ambernac en Charente.
Il contribua à la création du Festival de Confolens, festival d'arts et traditions populaires du monde. En souvenir de lui, la ville de Confolens attribua son nom à l'un de ses collèges (de son vivant).
Filmographie
1930 : La Prison en folie, de Henry Wulschleger – Rôle : Yves Larsac
1931 : Quand te tues-tu ?, de Roger Capellani – Rôle : Léon Mirot
1931 : Octave, court métrage de Louis Mercanton – Rôle : Octave
1931 : La Brigade du bruit, court métrage de Louis Mercanton
1931 : Mistigri, de Harry Lachman – Rôle : Zamore
1931 : La Disparue, court métrage de Louis Mercanton – Également scénariste
1931 : Ménages ultra-modernes, court métrage de Serge de Poligny
1932 : Adémaï et la Nation armée, de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Ademaï
1932 : Une brune piquante, court métrage de Serge de Poligny
1932 : Pour vivre heureux, de Claudio de la Torre – Rôle : Jean Maudair
1932 : Les jeux sont faits, court métrage de Jean de Marguenat
1932 : Papa sans le savoir, de Robert Wyler – Rôle : Léon Jacquet
1932 : Monsieur Albert, de Karl Anton – Rôle : Monsieur Albert
1932 : Mon cœur balance, de René Guissart – Rôle : le comte Noël
1932 : Sens interdit, court métrage de Jean de Marguenat
1932 : Adémaï Joseph à l'ONM, court métrage de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Adémaï
1932 : Une étoile disparaît, de René Villers
1933 : Vive la compagnie, de Claude Moulins et Éric Schmidtt – Rôle : Jean-Jacques Bonneval
1933 : Une fois dans la vie, de Max de Vaucorbeil – Rôle : Léon Saval
1933 : Mannequins, de René Hervil – Rôle : Alfred
1933 : Suivez le guide, court métrage de Jean de Marguenat
1933 : Mon chapeau, court métrage de Jaquelux – Rôle : Grégoire, le vendeur de statuettes
1933 : Fantômas hôtel, court métrage de Jean de Marguenat
1933 : Le Dernier des preux, court métrage de Pierre-Jean Ducis – Rôle : Léon, le figurant
1934 : Adémaï aviateur, de Jean Tarride – Rôle : Joseph Adémaï – Également scénariste
1934 : Mam'zelle Spahi, de Max de Vaucorbeil – Rôle : Bréchu
1935 : Adémaï au Moyen Âge, de Jean de Marguenat – Rôle : Joseph Adémaï
1935 : Le Centenaire, court métrage de Pierre-Jean Ducis – Rôle : le centenaire – Également coscénariste
1936 : Pierrot mon ami, court métrage de Jaquelux – Rôle : Pierre
1936 : Moutonnet, de René Sti – Rôle : Moutonnet et Mérac – Également coscénariste et parolier
1936 : Tout va très bien madame la marquise, de Henry Wulschleger – Rôle : Yonnic Le Ploumanech
1938 : L'Innocent, de Maurice Cammage – Rôle : Nicolas – Également coscénariste et dialoguiste
1940 : Sur le plancher des vaches, de Pierre-Jean Ducis – Rôle : Jean Durand – Également scénariste et dialoguiste
1940 : La Famille Duraton, de Christian Stengel – Rôle : Adrien Martin – Également coscénariste et dialoguiste
1942 : La Femme que j'ai le plus aimée, de Robert Vernay – Rôle : le médecin
1943 : Adémaï bandit d'honneur, de Gilles Grangier – Rôle : Joseph Adémaï
1945 : La Cage aux rossignols, de Jean Dréville – Rôle : Clément Mathieu – Également coscénariste et dialoguiste
1946 : Le Père tranquille, de René Clément – Rôle : Édouard Martin – Également scénariste et dialoguiste
1948 : Les Casse-pieds ou La Parade du temps perdu, de Jean Dréville – Dans son propre rôle – Également
scénariste et dialoguiste
1949 : Retour à la vie – Rôle : René, dans le sketch Le Retour de René, de Georges Lampin et André Cayatte.
Pour le sketch de Jean Dréville, Le Retour de Louis, Noël-Noël est également scénariste et dialoguiste, sans y interpréter de rôle.
1951 : La Vie chantée, de Noël-Noël (également scénariste, dialoguiste et auteur de la musique) – Rôle :
l'auteur
1952 : Les Sept péchés capitaux – Rôle : le directeur, Saint-Pierre, dans le sketch : La Paresse, de Yves Allégret et Claude Autant-Lara
1952 : La Fugue de monsieur Perle, de Roger Richebé – Rôle : Bernard Perle
1955 : Le Fil à la patte, de Guy Lefranc – Rôle : le comte Fernand du Bois d'Enghien – Également adaptateur et dialoguiste
1955 : Les Carnets du Major Thompson, de Preston Sturges – Rôle : M. Taupin
1956 : Les Truands, de Carlo Rim – Rôle : Cahuzac
1956 : La Terreur des dames ou Ce cochon de Morin, de Jean Boyer – Rôle : Aimé Morin
1957 : Bonjour Toubib, de Louis Cuny – Rôle : le docteur Forget – Également adaptateur
1957 : À pied, à cheval et en voiture, de Maurice Delbez – Rôle : Léon Martin
1958 : Le Septième ciel, de Raymond Bernard – Rôle : Guillaume Lestrange
1958 : À pied, à cheval et en spoutnik, de Jean Dréville – Rôle : Léon Martin – Également codialoguiste
1959 : Messieurs les ronds-de-cuir, de Henri Diamant-Berger – Rôle : M. de la Hourmerie
1960 : Les Vieux de la vieille, de Gilles Grangier – Rôle : Blaise Poulossière
1962 : Les Petits Matins, de Jacqueline Audry – Rôle : le baron
1962 : Jessica, de Jean Negulesco et Oreste Palella – Rôle : le vieux Crupi
1966 : La Sentinelle endormie, de Jean Dréville – Rôle : le docteur Mathieu – Également scénariste et dialoguisteref : Wikipédia
1960 - Les Vieux de la Vieille
Tags : Noël-Noël, acteur, 1897, 1989, La Cage aux rossignols, 1945, Les Choristes, le Père tranquille, les Casse-pieds, Les Vieux de la vieille, Jean Gabin
-
Commentaires
Bonjour mon cher Geoss,
Merci de ta visite sur Alain Morisod.
Hommage à ce cinéaste décédé.
Je ne le connais pas, mais vu le film,
il était un bon acteur. Je préfère les
vieux acteurs aux jeunes.
Très bonne journée !
Il fait moins chaud aujourd'hui !
De gros bisous Georges et merci pour
tes beaux articles.
Bisette.